Après un mois d’octobre plutôt ensoleillé, consacré à la Vierge Marie, et pendant lequel les arbres ont commencé à se parer de nouvelles couleurs, le mois de novembre semble toujours un peu moins coloré, moins joyeux. Entre automne et hiver, situé avant le temps de l’Avent, il est difficile de lui donner un caractère propre.
Et pourtant les deux premiers jours de novembre sont des jours d’espérance et de vie. En effet, nous avons prié en célébrant tous les saints du ciel mardi, nous avons prié pour tous nos défunts mercredi, dans l’espérance de les retrouver auprès de Dieu à notre mort. Qui plus est, les lectures de ce premier dimanche de novembre ne nous appellent à rien d’autre qu’à raviver en nous l’espérance de la vie éternelle. Et cette espérance ne doit pas nous conduire à une attente passive de la vie après la mort. Au contraire, par cette espérance nous vivons et agissons dès maintenant en affrontant tout obstacle et toute peur, pour honorer notre Dieu, à l’exemple des sept frères du livre des Martyrs d’Israël.
Ainsi donc, alors que la première Ève fut appelée « la vivante », la nouvelle Ève : Marie, « la vivante » par excellence, puisqu’elle vit tout entière pour Dieu, continue de veiller sur nous au mois de novembre pour que nous soyons, nous aussi, des « vivants pour Dieu ». Nous ne sommes pas seulement vivants par notre vie biologique, mais nous vivons, par notre baptême, déjà libérés de l’enfermement sur nous-mêmes, de la tristesse et de la mort. En ce mois de novembre, vivons donc pleinement notre vie baptismale, vivons notre vie chrétienne et paroissiale dans l’espérance, vivons pour « le Dieu des vivants » !
Charles Vion