« Nous avons peine à nous représenter ce qui est sur terre, (…) ce qui est dans les cieux, qui donc l’a découvert ? » (Sagesse 9 1ère lecture de ce dimanche). Nos esprits sont bien pauvres et bien limités devant l’ampleur des défis à relever en cette rentrée. Beaucoup de familles se demandent comment elles finiront le mois. Oui vraiment, les affaires terrestres nous dépassent et nous ne maîtrisons en réalité qu’une part infime de notre existence.
Quelles solutions l’Église peut-elle proposer dans une telle situation ? Notre paroisse est certes une famille, nous pouvons nous entraider, nous pouvons soutenir les foyers les plus en difficulté. Cela sera fait. Mais l’Église n’est pas qu’une association caritative. Elle puise sa charité dans une constante contemplation du Ciel. Elle ne s’étonne pas que la complexité du monde dépasse nos intelligences, puisqu’elle se trouve constamment dépassée par la grandeur de Dieu. C’est bien ce qu’entend souligner le livre de la Sagesse.
La rentrée est synonyme d’inscription au catéchisme, de choix d’une activité sur la paroisse, etc. Mais ces rituels ne sont pas la simple manifestation d’une mécanique pastorale bien réglée. Ils nous montrent que la soif de contempler Dieu est d’autant plus vive que nous nous sentons dépassés par nos soucis. A ce dépassement, la foi n’apporte aucune réponse rassurante, elle nous propose au contraire une démesure encore plus radicale : être submergé par l’amour de Dieu. Devant l’immensité de Dieu révélé en Jésus Christ, les problèmes de ce monde nous semblent moins angoissants. Nous découvrons que notre vie n’est pas faite pour maîtriser mais pour aimer. L’amour accepte sans peine de se laisser dépasser ; l’amour redonne confiance pour affronter le monde.
P. Stéphane Mayor